
C'est qu'on n'aurait pas peur de le présenter à nos parents, Olivier de Benoist, avec sa bonne gueule et son sourire plein de charme. Il aurait presque l'air d'un gendre idéal. Reste que l'humoriste cache une folie douce qui ferait fermir dans les dîners de famille (pas sûr que votre tatie permanentée apprécierait de se prendre un sac de chamallows sur la tête - le public du théâtre, lui, en redemande !)

Dès les premières minutes d'un spectacle bien rôdé, celui qui tant pour la gueule que pour la gouaille a des faux airs de Benoît Poelvoorde, s'en sort bien. Sa technique : il charrie et se moque de son public comme d’un vieux pote. C'est culotté mais ça marche. Très vite acquis à sa cause, on se marre avec plaisir.
Tout au long de son spectacle, l’humoriste n'évite pas les clichés du genre - il fait notamment l'inventaire de ce qu'on trouve dans le sac d'une femme et dans les poches d'un homme - mais s'en amuse, trop conscient d'enfoncer des portes ouvertes.
Pendant quarante-cinq minutes (plus quinze minutes de rappel, il y tient), Olivier de Benoist use d’un second degré bien affuté pour proposer des sketches drôles et maîtrisés, non dénués de poésie. Car l’humoriste est aussi magicien et ne manque pas, ponctuellement, de nous faire profiter de cet autre talent.
Au sortir du théâtre, on n’en sait guère plus sur les relations hommes / femmes, mais on est conquis. C’est le principal…
Olivier de Benoist « Très très haut débit »
Le Point Virgule
Du mercredi au samedi à 21h15 à partir du 8 septembre.
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